dimanche 10 février 2013


Analyse de couverture, « Here comes DareDevil the man without fear ! #34 » (nov. 1964)

Sur cette image, on observe DareDevil, vêtu de sa traditionnelle tenue rouge, les mains attachées derrière le dos, faisant face à l’un de ses pire ennemis. Celui-ci, appelé « Bettle » (littéralement, « cafard »), porte son costume vert aux ailes violettes, et se trouve penché sur le super-héros, ses doigts tentaculaires approchant le visage de celui-ci. À gauche, derrière DareDevil, se situe un homme, portant un costume bleu semblable à celui de Beetle, et que l’on suppose donc être son acolyte. En arrière-plan, à droite, des spectateurs saisis d’effroi, observent les deux personnages se trouvant sur une estrade jaune.
Le découpage de l’image met en valeur la présence de Bettle, au centre des grandes lignes verticales, horizontales et diagonales. DareDevil est placé sur la gauche, et son importance en est diminuée. L’arrière-plan droit est constitué des spectateurs qui commentent la scène.
Il y a une grande profondeur de champ du côté droit, tandis que sur la gauche, l’estrade est coupée, tout comme le bras de l’antagoniste en bleu. Cela confère un aspect mystérieux et de la tension à la scène: le lecteur se demande ce qui se trouve dans cet espace que l’on ne peut voir.
Les lignes verticales délimitent trois champs : à gauche, le côté des vilains, au centre, les deux protagonistes et à droite, le public impuissant. Les rôles sont inversés : DareDevil se situe du côté des antagonistes, qui le détiennent en otage.
La vue en contre-plongée contribue à inférioriser le super-héros, alors que son ennemi et ses ailes impressionnantes surplombent le prisonnier.
L’estrade d’un jaune vif, fait contraste et met en valeur les trois personnages. Par ailleurs, DareDevil, en rouge, est encerclé par les antagonistes vêtus de vert et bleu ternes: il y a une opposition couleurs chaudes/couleurs froides.
Le public nous informe que DareDevil est sur le point d’être démasqué (« The bettle is about to unmask him ! ») et qu’il ne peut rien faire pour l’empêcher (« Look ! DareDevil’s helpless!»): il est impuissant, contrairement à ses prédécesseurs de l’âge d’or.
Ce problème de double identité est encore plus accentué durant la guerre froide. Les super-héros tels que Spiderman, ou DareDevil courent le risque d’être démasqués et cela devient un des principaux buts des supervilains.



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