dimanche 10 février 2013


Analyse de couverture,”The amazing SpiderMan #98” (juil. 1965)

Spiderman s’agrippe au mur d’un bâtiment, mais ne fait que griffer celui-ci et semble précipité dans le vide. En arrière-plan, le bouffon vert sourit cruellement à la vue du super-héros. Celui-ci se trouve sur une planche noire volante en forme de chauve-souris. Derrière lui, on observe des gratte-ciels illuminés et plus bas, trois voitures sur la route.
Les tirets de mouvement autour de ses bras et jambes de Spiderman montrent qu’il lutte contre une chute inévitable.
En arrière-plan, le bouffon vert à les yeux sont rivés sur Spiderman, ce qui incite le spectateur à regarder le super-héros: il est au centre de l’attention. Le lecteur se questionne sur l’issue de cette histoire : va-t-il réussir ?
De plus, les gratte-ciel dans le fond, ne sont pas placés verticalement mais semblent penchés ce qui nous donne l’impression de tomber avec l’homme araignée.
La grande profondeur de champ et la vue en contre-plongée accentuent l’idée que Spiderman est en difficulté, il est dans une position d’infériorité. 
Les couleurs de cette image sont symboliques. En effet, alors que Spiderman, souffrant, est à l’ombre du gratte-ciel, l’antagoniste, triomphant, est illuminé par la lumière du soleil, et possède lui-même des couleurs tape a l’oeil (vert et violet).
On constate donc une nouvelle perception des super-héros : ceux-ci ne sont plus invincibles. Le but des auteurs durant l’époque conflictuelle qu’est la Guerre Froide, est de rendre les super-héros plus proches des lecteurs en leur attribuant des défauts, en compliquant l’intrigue et en la rendant plus difficile à résoudre. Les super-héros deviennent plus humains.


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