samedi 9 février 2013



L’évolution des planches de comics
Afin de conclure notre étude sur l’évolution des super-héros, nous avons analysé plusieurs planches datant de 1940 jusqu’à 2000. Celles-ci sont  tirées de différentes bandes dessinées de Superman, celui-ci étant le symbole du super-héroïsme. 



1940 : La structure est régulière, les vignettes sont bien alignées entre elles : 2 vignettes par ligne, 4 par colonne, huit par pages.
Sur ces images, il y a et beaucoup de dialogues entre Superman et ses ennemis, alors que c’est une scène d’action. On observe plusieurs didascalies, les actions de superman sont expliqués par le texte (la cartouche nous indique que Superman éteint les flammes avec ses mains nues, bien que nous puissions le comprendre par le dessin). Le super-héros est omniprésent sur les trois premières bandes et se trouve toujours mis en valeur par les fonds unicolores, contrairement à ses ennemis.



 

1943 : La structure des vignettes est ici plus diversifiée : il y a des rectangles, des carrées… On observe que le dessin est plus précis, qu’il y a plus de détails (par exemple la décoration des murs). Les vignettes sont plus surchargées, notamment la seconde bande, avec trois vignettes, ou les bulles se superposent. On remarque encore de nombreuses cartouches décrivant la scène et les actions.








 

1957 : Sur cette planche, l’environnement est encore plus détaillé, et Superman s’y intègre sans être mis en valeur. Il y a beaucoup de profondeurs de champs, les arrière-plans ont plus d’importance (par exemple, le volcan dans les trois dernières vignettes).  Les péripéties sont plus variées, et on sort de la ville et des bureaux, pour se diriger vers d’autres univers : la troisième cartouche nous informe que Superman se trouve «deep in space» (littéralement, « au cœur de l’espace »).






 

 



 
1968 : Ici, la structure est bouleversée, il n’y a plus de formes précises, certaines parties du corps de Superman débordent sur les autres vignettes. Cet agencement rend la page plus vivante et donne l’impression de beaucoup plus d’action. Les angles de vue sont variés, il y a beaucoup de plongées et contre-plongées dans le but de transmettre différents messages au lecteur et d’animer les vignettes.

1977 : Sur ces images, on observe toujours une structure spéciale : Superman traverse les vignettes grâce a un traveling latéral, créant ainsi l’illusion du mouvement et obligeant l’œil à le suivre.
Superman parait plus muscle, son corps et son expression de visage sont plus détaillés qu’autrefois.
Là aussi, l’action est plus trépidante, et elle est soulignée par les onomatopées :”Ka-tunnng”, “splassshhh”, valorisées par leur typographie (couleur rouge et gros caractères).







 
1992 : Cette planche présente un changement dans la technique de dessin. Ceux-ci sont encore plus élaborés que précédemment (par exemple, les traits du visage de Superman sont très détaillés). L’obélisque et le drapeau américain représentés dans l’ultime vignette ajoute un caractère réaliste à l’histoire : celle-ci se déroule à Washington DC. Par ailleurs l’intrigue retrouve une fonction politique, comme dans les premiers comics, puisque cette ville constitue la capitale administrative et politique des Etats-Unis.
Enfin, le registre de langue est plus familier, Superman utilise le vocabulaire populaire : « Damn ».





 

2000 : Ces cinq vignettes placées irrégulièrement ne montrent pas uniquement les super-héros. Ces derniers semblent intégrés à la société et à la vie en quotidienne urbaine. Par ailleurs, sur la première bande, des adolescents américains typiques utilisent un langage très familier : « Hey dude », « They gotta be doin’ somethin’». De plus, ces jeunes adolescents  commentent le physique de Wonder Woman (« Good God, those legs…), ce qui aurait pu paraître comme choquant dans le passé.

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